Autrices et auteurs en résidence
Découvrez leurs parcours et leurs projets d'écriture.
Mattia Scarpulla
Crédit photo : AtwoodRésidence Québec-Namur
Durant sa résidence, Mattia Scarpulla retravaillera la première partie du recueil poétique Colère brûle, brûle sous la peau, qui parle des ouvrières de l’usine d’allumettes E. B. Eddy (1850-1930), dont la création a débuté en septembre 2024, en collaboration avec la Maison des arts littéraires de Gatineau. Mattia entamera également la deuxième partie de ce nouveau recueil, avec des narrations poétiques autour de la classe ouvrière en Belgique, en France et en Italie, en résonance avec le passé québécois des allumettières. Au fil de rencontres et de promenades, Mattia proposera de tisser des échanges autour des traditions ouvrières wallonne et québécoise et des écritures de la mémoire.
Sebastián Ibarra Gutiérrez
Crédit photo : Violeta Márquez CruzRésidence croisée Québec-Nouvelle-Aquitaine
Dans mon projet d’écriture, Colloque des solitudes avant la nuit, j’aborderai particulièrement les errances et les questionnements, les hésitations et les tiraillements ressentis par tous ces êtres fragiles et vulnérables qui cherchent l’équilibre et réfléchissent autour du poids de nos vécus dans nos rapports avec autrui. Que ce soit en vers, en prose poétique ou en forme hybride, je chercherai à entamer un dialogue avec les lectrices et les lecteurs autour du déni sociétal de voir la profonde solitude humaine dans laquelle nous plongeons collectivement, avec un intérêt tout spécial aux non-dits et aux différentes interprétations qui en résultent, mais aussi aux options de vie mutuellement exclusives qui font partie de nos parcours individuels et collectifs.
Mirna Sindičić Sabljo et Catherine Mavrikakis
Crédit photo : @laura.sabljo et Charlie MaroisRésidence de traduction
En février 2025, dans le cadre de sa résidence de traduction à la Maison de la littérature, la traductrice Mirna Sindičić Sabljo travaillera en étroite collaboration avec l'écrivaine québécoise Catherine Mavrikakis pour réaliser la version croate du roman Le Ciel de Bay City, publié en 2008. Cette traduction paraîtra aux éditions Leykam International. La résidence à Québec offrira à la traductrice l'occasion unique de collaborer directement avec l'autrice, afin d'affiner le texte et de surmonter les défis posés par certains passages complexes.
Anaïs Palmers
Crédit photo : Colin RousseauRésidence pour la relève de 36 ans et plus
Une histoire de marin, au féminin : une histoire de marine. Le projet est né en 2020, alors qu'Anaïs Palmers travaillait sur des «bateaux remorque» en foresterie, dans l'ouest du Canada, avec un équipage de femmes. Le point de départ de ce récit a été sa propre expérience dans le métier ; le texte, lui, l'amène en eaux imaginaires. Dans le cadre de la résidence à la Maison de la littérature, Anaïs s'inspirera pour son récit du carnet de bord, intégrant poésie marine et informations curieuses sur le travail en mer. La forme prévue est le roman.
Dominique Rivard
Crédit photo : Clara LacasseEn création à la Maison de la littérature | Mise à disposition de l'appartement
Dans le cadre de mon séjour à la Maison de la littérature, je débuterai chaque journée sur le fleuve hivernal en faisant l'aller-retour sur le traversier Québec-Lévis. Cette idée est directement inspirée de l'approche de l'autrice Fanny Brossard Charbonneau dans son projet « L'heure a la substance d'un train de banlieue ». Cette expérience de déplacement systématique servira de générateur pour les différentes trames abordées dans mon projet d'écriture L'engloutissement : répétition, nordicité, mouvance, circularité, eaux et phénomènes optiques.
Katia Bacon
Résidence autochtone
La résidence permettra à Katia Bacon de commencer un tout nouveau projet d’écriture qui racontera l’histoire de Kuakuatsheu (Carcajou), un orphelin qui a grandi en territoire et a survécu à des années de misères et de maltraitance de la part de sa vieille tante. Lorsque vient le temps de fonder sa propre famille, il est confronté à un choix déchirant, soit celui de retourner en forêt et continuer de vivre de la chasse, soit celui d’accepter une vie sédentaire et travailler pour les « blancs ». Une décision qui amènera son lot de questionnements et de crises existentielles à sa descendance…
« Cécile », dans le collectif Wapke, parle de ma grand-mère, c’était une façon de rendre hommage à sa douceur et sa force. Kuakuatsheu est mon grand-papa et lui aussi a une histoire à raconter
Ariane Tapp
Crédit photo : Justine LatourRésidence d'écriture en région Occitanie - avec le Prix du jeune écrivain
Mon projet est un recueil d’anecdotes et d’impressions autofictionnel, probablement sous forme de prose poétique. Je souhaite explorer par l'écriture le sentiment de solitude et de rejet éprouvé durant l’enfance et l’adolescence, et même jusqu’à l’âge adulte. Ma suite récipiendaire du Prix Geneviève-Amyot 2024, « tes yeux sont des hivers qui ne fondent jamais », constitue une première plongée dans les souvenirs et la pierre fondatrice du projet.
Marilyse Hamelin
Crédit photo : Prune PaychaRésidence québécoise d'écriture
Dans Femme fantôme, j’explorerai la question méconnue de l'autisme de haut niveau au féminin et l’impact de cette méconnaissance, un thème qui était suggéré dans mon ouvrage précédent. J’aborderai cette fois le sujet de manière frontale, en alliant autofiction et essai littéraire — à mes yeux le véhicule le plus approprié pour aborder cet angle mort féministe de manière à la fois intime, personnelle, littéraire et sociopolitique.
Alexandra Boilard-Lefebvre
Crédit photo : documentoriginalEn création à la Maison de la littérature | Mise à disposition de l'appartement
Prenant la forme d’une suite de fragments narratifs entremêlés à des réflexions sensibles, Promenade sur mars est une méditation intime et poétique sur l’expérience individuelle, mais aussi collective et familiale, de la maladie mentale et du deuil. Mon séjour à la Maison de la littérature me permettra d’entamer la trame plus narrative du projet, basée sur des expériences vécues et rapportées. En effet, en amont de l’écriture de cette trame, je rencontrerai des membres de ma famille et des professionnel.le.s de la santé, ceux-ci résidant et travaillant tous dans la ville de Québec. Ces rencontres me permettront d’accumuler de riches matériaux qui seront à la base de l’écriture.
Judy Quinn
Crédit photo : Nana QuinnRésidence circulaire UNESCO à Bucheon / Corée du Sud
Dans mon projet de poésie Les rêves ne connaissent pas de repos, je m'intéresserai à l'importance des rêves dans notre rapport au monde. Pourquoi rêve-t-on d'autre chose ? Est-ce que les rêves nous permettent de mieux vivre ici et maintenant ? Sont-ils plus près de la vérité que ce que l'on appelle la réalité ? Lors de cette résidence à Bucheon, je compte explorer ces avenues et suivre de nouvelles pistes au contact de la ville.