Sébastien Lamarre répond à Claude Péloquin

Sébastien Lamarre répond à Claude Péloquin

Échos à la Nuit de la poésie 1970

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Des poètes contemporain(e)s répondent, avec un demi-siècle d’écart, aux performances de poètes présent(e)s lors de la Nuit de la poésie 1970.

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Le poète Sébastien Lamarre répond à la performance de Claude Péloquin.

Réalisation de la vidé o : Sébastien Lamarre 

Performance originale de Claude Péloquin lors de la Nuit de la poésie 1970 

Une production de L'ICQ / Québec en toutes lettres

L’ICQ et Québec en toutes lettres remercient l'Office national du film du Canada (ONF) pour sa collaboration à Échos à la Nuit de la poésie 1970 ainsi que la Ville de Québec, le Conseil des arts du Canada, le Consulat général de France à Québec, le Gouvernement du Québec, Patrimoine Canadien, la Caisse Desjardins de Québec et les autres précieux partenaires pour leur contribution à la réalisation du festival. 

Notice contextuelle sur la performance de Claude Péloquin :
Dans les mois précédant La Nuit de la poésie, Claude Péloquin est révélé au grand public par son scandaleux « Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves ! » inscrit dans la murale de Jordi Bonet présentée au Grand Théâtre de Québec. Il est également l’auteur de l’une des grandes chansons de la décennie, Lindberg, interprétée par Robert Charlebois et Louise Forestier. En plus d’avoir publié pas moins de sept livres depuis Jéricho, en 1963, il prépare lui-même un disque en compagnie du musicien Jean Sauvageau, qui doit le présenter ce soir-là. Comme il ne répond pas à l’appel, Péloquin se charge de sa propre présentation, occupant aussitôt la scène comme une bête de création, révélant d’emblée avoir « pompé » aux côtés de l’Infonie depuis quelques heures. Comme l’indiquent les volutes et les allusions de nombreux participants, le cannabis est l’éminence grise de la soirée et peut sans doute expliquer l’interminable mise en scène de Péloquin, qui demande une chaise et un pupitre pour lire son texte dos à la foule, incapable de passer à la deuxième phrase sans être pris de fou rire. Le texte qu’il parvient finalement à livrer n’en est que plus étonnant par sa sincérité soudaine. Il célèbre sobrement la beauté des voix communes et du renouveau historique, mais pour aussitôt évoquer son usure, sa vacuité, mettant dos à dos l’irréalité capitaliste et un communisme qui se prend un peu trop au sérieux. Péloquin dépasse allègrement le temps qui lui est alloué, et sa lecture finit par laisser une impression de dégonflement, comme si l’excitation et les promesses de la soirée (et de l’époque) dévoilaient un envers sombre et désœuvré.
-Vincent Lambert

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