Autrices et auteurs en résidence
Découvrez leurs parcours et leurs projets d'écriture.
Dominique Rivard
Crédit photo : Clara LacasseEn création à la Maison de la littérature | Mise à disposition de l'appartement
Dans le cadre de mon séjour à la Maison de la littérature, je débuterai chaque journée sur le fleuve hivernal en faisant l'aller-retour sur le traversier Québec-Lévis. Cette idée est directement inspirée de l'approche de l'autrice Fanny Brossard Charbonneau dans son projet « L'heure a la substance d'un train de banlieue ». Cette expérience de déplacement systématique servira de générateur pour les différentes trames abordées dans mon projet d'écriture L'engloutissement : répétition, nordicité, mouvance, circularité, eaux et phénomènes optiques.
Katia Bacon
Résidence autochtone
La résidence permettra à Katia Bacon de commencer un tout nouveau projet d’écriture qui racontera l’histoire de Kuakuatsheu (Carcajou), un orphelin qui a grandi en territoire et a survécu à des années de misères et de maltraitance de la part de sa vieille tante. Lorsque vient le temps de fonder sa propre famille, il est confronté à un choix déchirant, soit celui de retourner en forêt et continuer de vivre de la chasse, soit celui d’accepter une vie sédentaire et travailler pour les « blancs ». Une décision qui amènera son lot de questionnements et de crises existentielles à sa descendance…
« Cécile », dans le collectif Wapke, parle de ma grand-mère, c’était une façon de rendre hommage à sa douceur et sa force. Kuakuatsheu est mon grand-papa et lui aussi a une histoire à raconter
Ariane Tapp
Crédit photo : Justine LatourRésidence d'écriture en région Occitanie - avec le Prix du jeune écrivain
Mon projet est un recueil d’anecdotes et d’impressions autofictionnel, probablement sous forme de prose poétique. Je souhaite explorer par l'écriture le sentiment de solitude et de rejet éprouvé durant l’enfance et l’adolescence, et même jusqu’à l’âge adulte. Ma suite récipiendaire du Prix Geneviève-Amyot 2024, « tes yeux sont des hivers qui ne fondent jamais », constitue une première plongée dans les souvenirs et la pierre fondatrice du projet.
Marilyse Hamelin
Crédit photo : Prune PaychaRésidence québécoise d'écriture
Dans Femme fantôme, j’explorerai la question méconnue de l'autisme de haut niveau au féminin et l’impact de cette méconnaissance, un thème qui était suggéré dans mon ouvrage précédent. J’aborderai cette fois le sujet de manière frontale, en alliant autofiction et essai littéraire — à mes yeux le véhicule le plus approprié pour aborder cet angle mort féministe de manière à la fois intime, personnelle, littéraire et sociopolitique.
Alexandra Boilard-Lefebvre
Crédit photo : documentoriginalEn création à la Maison de la littérature | Mise à disposition de l'appartement
Prenant la forme d’une suite de fragments narratifs entremêlés à des réflexions sensibles, Promenade sur mars est une méditation intime et poétique sur l’expérience individuelle, mais aussi collective et familiale, de la maladie mentale et du deuil. Mon séjour à la Maison de la littérature me permettra d’entamer la trame plus narrative du projet, basée sur des expériences vécues et rapportées. En effet, en amont de l’écriture de cette trame, je rencontrerai des membres de ma famille et des professionnel.le.s de la santé, ceux-ci résidant et travaillant tous dans la ville de Québec. Ces rencontres me permettront d’accumuler de riches matériaux qui seront à la base de l’écriture.
Judy Quinn
Crédit photo : Nana QuinnRésidence circulaire UNESCO à Bucheon / Corée du Sud
Dans mon projet de poésie Les rêves ne connaissent pas de repos, je m'intéresserai à l'importance des rêves dans notre rapport au monde. Pourquoi rêve-t-on d'autre chose ? Est-ce que les rêves nous permettent de mieux vivre ici et maintenant ? Sont-ils plus près de la vérité que ce que l'on appelle la réalité ? Lors de cette résidence à Bucheon, je compte explorer ces avenues et suivre de nouvelles pistes au contact de la ville.
Kate Brook
Crédit photo : Ellen DobbsRésidence circulaire UNESCO – jumelage avec Norwich | Angleterre
Mon projet est mon deuxième roman actuellement intitulé The Benefactor. Il raconte l'histoire de la dynamique de pouvoir toxique qui se développe entre une jeune femme talentueuse, mais sans direction, qui vit les conséquences de l'échec de son mariage, et une femme plus âgée et plus riche qui la prend sous son aile. Le livre aborde les thèmes de l'impuissance, du deuil et du conflit intergénérationnel, ainsi que les difficultés liées à la poursuite d'une vocation créative dans un paysage capitaliste et ultra-numérique.
Gabrielle Johanne
Crédit photo : Noémie Bentz-MoffetRésidence relève
Le projet, un roman (jusqu'à besoin narratif du contraire), explore l'univers de femmes mises à l'ombre en raison de troubles de santé mentale (souvent imaginés ou exagérés, encore plus souvent mal cernés et traités). J'y aborde les enjeux de la réclusion, de la honte, de la fierté et de la maladie dans un souci de conduire un dialogue incessant entre contemporanéité et histoire, entre « maison de repos » et « asile ». Le grand défi concerne la narration à la première personne, que je souhaite à la fois incarnée et flottante. J'espère tisser, malgré une voix s'exprimant au je, une histoire en tableaux, où chaque personnage de femme est élaboré autant ou davantage que le personnage principal.
Stéphanie Pelletier
Crédit photo : Marie-Eve CampbellRésidence québécoise d'écriture
Mon projet de roman raconte la renaissance d’une conscience émergeant dans la lumière d’un étang, reflétée de partout par les eaux, qui se découvre multiple et changeante et dont la reconstruction se fonde sur un lien intime entre la femme et la nature. Lien qui s’exprime autant dans les réseaux qu’elles génèrent que dans les agressions qu’elles subissent. Le roman explore et compare l’édification de l’identité humaine, de la mémoire et de la fiction avec les accumulations de sédiments qui composent les fonds des étangs ou les litières des forêts.
Christian Girard
Crédit photo : Marie-Josée MarcotteRésidence Québec-Namur
À Namur, l'auteur travaillera sur Contes de la fatigue, un projet de bestiaire composé de courtes proses poétiques, chacune donnant à voir, de façon aussi ludique que lucide, des intimités autres que celle de l’auteur. Le poète cherche ici à mettre en images, à la manière d’un caricaturiste, des réalités sensibles qu’il imagine comme autant de jardins secrets qui auraient basculé du côté du terrain vague intérieur. Au fil d’une écriture qui ne renonce ni à l’empathie ni à l’humour noir, défileront des créatures humaines aux prises avec un monde plein d’intranquillité, plus que jamais au bord de l’effondrement.