Autrices et auteurs en résidence
Découvrez leurs parcours et leurs projets d'écriture.
Camille Pier
Crédit photo : Samir Sam'TouchRésidence Namur-Québec
Il y a des chimères fertiles, c’est l’histoire d’un homme trans qui tombe enceint et qui voit son existence reprendre vie. Sans édulcorant netflix ni conservatisme réactionnaire pro-vie, c’est le récit d’une créature dont toute la folie et la magie prennent corps dans un organisme multiple. Inspiré par l’auto-fiction de Michelle Lapierre-Dallaire, le carnaval linguistique de Kim de L’Horizon et la SF queer de Sabrina Calvo, je confie à mon écriture une liberté joyeuse en termes de narration et de langage.
Éloïse Demers Pinard
Crédit photo : Catherine GagnonRésidence croisée Québec-Nouvelle-Aquitaine
Son projet en France / Nouvelle-Aquitaine : Pour guérir définitivement, une boulimique part en quête de l’origine du mal qui la ronge depuis dix ans. Entre récit, essai et enquête documentaire, « Méthode compensatoire » explore une thèse aussi lumineuse que radicale: si la boulimie est le résultat d’un système capitalisme, sa guérison passe-t-elle aussi par la décroissance ?
Aliona Gloukhova
Crédit photo : Elitza GueorguievaRésidence Québec-Nouvelle-Aquitaine
Née à Minsk et citoyenne française depuis 2013, elle écrit des romans d'autofiction, des essais et de la poésie. Dans son écriture, elle cherche une inclinaison, un déplacement, un chemin entredeux — eaux, langues, genres.
Pendant sa résidence, Aliona travaillera sur Mars subitement, janvier as-tu vu ?, une fiction fragmentaire, des exercices d'altération de soi dans le paysage.
Jennifer Dummer et Michel Rochon
Crédit photo : Courtoisie et Joe CancillaRésidence de traduction
Le projet de traduction de Jennifer Drummer est Le cerveau et la musique de Michel Rochon (MultiMondes). Dans cet essai, qui sera traduit pour Kommode Verlag, l’auteur explore comment la musique est perçue par nos sens et notre cerveau. Il se demande pourquoi une mélodie nous touche, qu’est-ce qui nous fait pleurer, nous donne la chair de poule ou envie de danser et comment les sons agissent dans le cerveau pour le mettre en effervescence.
Lucille Ryckebusch
Crédit photo : Le Quartanier Justine LatourRésidence pour le Prix de la création Radio-Canada - poésie
Un bouquet d’immortelles est un recueil de nouvelles dystopiques se déroulant dans un Québec menacé par les changements climatiques. Il met en scène douze personnages dont la vie est ébranlée par des destructions et des dévastations d’une ampleur nouvelle : fonte des glaciers, augmentation du niveau des mers et des températures, multiplication des catastrophes météorologiques et déclin de la biosphère. [...] Dans cette société en crise, la notion de chez soi est précaire et le confort est loin d’être une certitude. C’est à cette épreuve commune que sont confrontés les personnages d’Un bouquet d’immortelles.
Lucille Ryckebusch a reçu le Prix de la création Radio-Canada pour le poème Résurgence.
Caroline Décoste
Crédit photo : LlamaryonRésidence pour la relève 36 ans et plus
Son projet d'écriture prendra la forme d’un recueil de poésie relatant une expérience de la maternité, à travers les bouleversements physiques et psychologiques qu’elle entraîne. Le recueil se divise en quatre parties : «Eau» (la grossesse), «Sang» (l’accouchement), «Lait» (les premiers mois), «Jus» (la petite enfance). La transformation de femme à mère (sans tomber dans l’essentialisme du corps féminin) s’opère au fil du recueil, c’est un état en devenir, dans un corps où coexistent les deux identités, parfois en opposition. Pendant sa résidence, Caroline Décoste bénéficiera d’un mentorat avec Isabelle Forest, qui l’accompagnera dans la réalisation de son projet d’écriture.
Maxime Jolivel
Résidence pour le Prix de la création Radio-Canada - récit
« Cette résidence d'écriture me permettra de poursuivre mon projet de ''raconter le paysage'' à travers des aventures contemplatives, loin de l'exploit et de la performance. En explorant ces lieux, tout en faisant des parallèles entre la France et le Québec, je pars à la recherche du ''sauvage'' là où on ne l'attend pas. J'en profite pour questionner le mode de vie privilégié de nos sociétés occidentales. »
Maxime Jolivel a reçu le Prix de la création Radio-Canada pour le récit Histoire de pêche.
Malorie Yawenda Picard
Crédit photo : Marianne LarochelleRésidence autochtone
Malorie Yawenda Picard travaillera à la création de poèmes à partir d’oeuvres en art visuel d’un artiste wendat. En prenant comme point de départ la déconnexion des descendant.e.s vis-à-vis de leur identité autochtone, son travail explora la résonance que peut avoir la culture wendat d’aujourd’hui sur quelqu’un qui la découvre pour la première fois. Pendant sa résidence, elle tiendra également un journal, lequel fournira matière et substance pour l'élaboration d'un récit de voyage autofictionnel en territoire wendat.
Annabelle Lehouillier
Depuis toujours, de petites bribes d’histoires ne cessent de venir se poser, tantôt sur mon nez, tantôt sur mon épaule. Si j’ai travaillé jusqu’ici dans le domaine de la télévision (avec joie), puis du droit (avec sérieux), les histoires, qu’elles soient fins clins d’œil ou fermes coups de poing, sont toujours là, aériennes, et cherchent constamment à se déposer sur mon papier.
Lors de son passage à la Maison de la littérature, Annabelle mettra sur papier ses idées en vue de la publication d'un petit roman jeunesse pour les 12-17 ans.
Annabelle Lehouillier a reçu le Prix de la création Radio-Canada pour la nouvelle Les notes de novembre.
Anne Genest
Crédit photo : Julia MaroisRésidence québécoise d’écriture
Anne Genest travaillera à un projet de roman qui approfondira l’idée d’une misère créatrice. Marie a vécu une enfance marquée par la pauvreté. Ensuite, le cancer frappe. Elle se retrouve ballotée de maison d’accueil en maison d’accueil. Aujourd’hui adulte, elle quitte une relation toxique pour replonger dans la précarité. Au présent, où elle tente de vivre une existence normale, se mêlent les souvenirs de ses errances d’autrefois, sa débrouillardise de petite fille provenant d’un milieu démuni, un univers de laissés-pour-compte rude mais fabuleux. En visitant l’appartement où elle souhaitait loger, Marie rencontre Marius, un épithésiste œuvrant à fabriquer des prothèses en silicone afin de remplacer les parties manquantes de l’anatomie : œil, nez, oreille.